Economie

Col du Lobito…La réponse de Washington à la Route de la soie chinoise en Afrique

L’Afrique est devenue une arène de conflits internationaux de plus en plus intenses, dans laquelle le rôle de nouvelles puissances, à leur tête la Chine, a considérablement émergé, qui ont profité de son énorme solvabilité financière pour pénétrer les pays du continent et s’implanter grâce à des approches multidimensionnelles qui ont pu offrir une alternative aux puissances coloniales traditionnelles, cette présence chinoise croissante en Afrique, décrite par le secrétaire d’État américain Anthony Blinken comme le « continent du futur », a sonné l’alarme dans les capitales occidentales, les incitant à tenter de freiner l’expansion de Pékin à travers des projets concurrents, notamment le corridor Lobito.
Il est également appelé le « corridor transafricain », une désignation qui explique sa nature pénétrante pour 3 des pays du continent, car il est formé par une ligne de chemin de fer de 1 300 kilomètres qui s’étend du port angolais de Lobito surplombant l’océan Atlantique à l’ouest du continent, à la ville de Luau à la frontière nord-est de l’Angola avec la République Démocratique du Congo près du nord-ouest de la Zambie, où les deux pays font partie de la soi-disant « Ceinture de cuivre » africaine, et la ligne s’étend sur 400 kilomètres supplémentaires à l’intérieur de la République Démocratique du Congo se terminant dans la ville de Kolwezi au cœur des zones minières.
Bien que la ligne soit ancienne, elle a été ressuscitée, car une déclaration conjointe publiée par les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne en septembre 2023 a annoncé le soutien des parties à la poursuite du développement du corridor et à son expansion pour inclure également la Zambie, il constitue ce qu’un rapport de Geopolitical Monitor, qui s’intéresse aux questions de sécurité et de renseignement, a décrit comme la « réponse » de Washington à l’initiative chinoise Belt and Road en Afrique.
Selon le site Internet Economist Intelligence, la ligne sera gérée par plusieurs sociétés européennes sous la direction de « Lobito Atlantic Railway », qui a reçu une concession du gouvernement angolais qui durera des décennies, il est prévu d’investir plus de 450 millions de dollars américains en Angola pour moderniser l’infrastructure ferroviaire, ainsi que 100 millions supplémentaires en République démocratique du Congo et en Zambie.

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