Le Sénégal est entré dans le cercle des pays producteurs de pétrole, la société australienne Woodside Energy ayant annoncé le début de l’extraction du pétrole du champ de Sangomar, au large des côtes du pays, lDakar espère réaliser un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros (1,07 milliard de dollars) par an grâce à l’exploitation de ses ressources pétrolières et gazières sur une période de 30 ans. Le champ, situé en eau profonde à une centaine de kilomètres au sud de Dakar, contient du pétrole et du gaz. Le projet, dont le développement a été annoncé en 2020, a nécessité des investissements s’élevant à environ cinq milliards de dollars et vise une production de 100 000 barils par jour.
Dans sa phase initiale, le champ de Sangomar est constitué d’une unité flottante de production et de stockage connectée à des infrastructures sous-marines, et a été conçu en prévision des étapes ultérieures de développement. Woodside Company a révélé que le projet comprend 23 puits, dont 11 pour la production, 10 pour l’injection d’eau et deux pour l’injection de gaz, la société a annoncé l’achèvement de la préparation de 21 puits et a déclaré que cette première phase produirait des réserves moins complexes et testerait d’autres réservoirs, le champ « Sangomar » a été précédé par un autre projet, celui de « Torto Ahmim » (GTA) à la frontière avec la Mauritanie, développé par la société britannique « BP » avec la société américaine « Cosmos Energy », l’Association mauritanienne des hydrocarbures ( SMH) et la Société pétrolière sénégalaise. Le champ devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, et la production pourrait y démarrer au troisième trimestre de cette année.
La réserve de pétrole a été découverte des années après le début de l’exploration pétrolière et gazière dans le pays après l’indépendance. En 2014, la découverte a été annoncée et le 7 octobre 2023, la société écossaise Cairn Energy a signalé la présence de pétrole dans le réservoir appelé SNE. -1, et les recherches ont été menées en coopération avec de petites sociétés australo-américaines et la National Oil Company, et un mois plus tard, Cairn Energy annonçait l’existence d’un deuxième champ pétrolier dans cette zone au sud-ouest de la côte sénégalaise. Les ressources extractibles en or noir dans le champ sont estimées à environ 630 millions de barils, selon le site Internet Extractive Industries Transparency Initiative.
