Le quorum pour la création de la Commission du bassin du Nil a été atteint avec la ratification par la République du Soudan du Sud de l’Accord-cadre pour les États du bassin du Nil, connu sous le nom d’Accord d’Entebbe, cinq pays ont signé l’accord, à savoir l’Éthiopie, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda et le Burundi, et avec la ratification du Soudan du Sud, un quorum a été atteint pour entamer les procédures de création de la Commission, 60 jours après que la République a déposé les documents de ratification auprès de l’Union africaine.
La troisième partie de l’accord exigeait la ratification des parlements d’au moins 6 pays pour établir la Commission, qui aurait son siège permanent en Ouganda, la création de la Commission est considérée comme une étape majeure dans la mise en œuvre de l’accord d’Entebbe, bloqué depuis 14 ans, l’importance de la Commission est qu’elle sera l’organisme juridiquement responsable de tous les droits et obligations liés à l’Initiative du Bassin du Nil, et qu’elle communiquera avec toutes les parties responsables, son rôle sera également de renforcer la coordination entre les États membres pour gérer les ressources en eau de manière durable et équitable, loin du système de quotas d’eau en vigueur auparavant.
Ce sera le cadre juridique et institutionnel auquel on pourra se référer en cas de désaccords et de litiges, en plus d’être une plateforme de lancement de projets de développement conjoints entre les pays du bassin du Nil, cela survient après que l’Éthiopie a annoncé en avril dernier que le taux de construction du barrage de la Renaissance, qui soulève des différends avec l’Égypte et le Soudan, avait atteint 95 %, l’Égypte et le Soudan s’étaient opposés à l’accord d’Entebbe car il mettait fin aux parts historiques des deux pays dans les eaux du Nil.
