Economie

L’augmentation du financement est essentielle pour accélérer la transformation structurelle de l’Afrique

Les appels à une transformation économique structurelle en Afrique remontent aux années 1960, lorsque les nations nouvellement indépendantes cherchaient à éliminer la pauvreté par la diversification économique, une croissance soutenue et la création d’emplois, ce programme persiste aujourd’hui, alors que l’Afrique continue de faire face à d’importants défis de développement, la poursuite des programmes économiques post-indépendance était particulièrement importante car, derrière l’euphorie de l’indépendance, se cachaient d’importants défis de développement dans plusieurs pays africains : main-d’œuvre non qualifiée, fragilités politiques et institutionnelles, mauvaises conditions de santé, croissance démographique rapide, grandes disparités de revenus, héritage du colonialisme et exclusion du monde moderne. La création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963 et de la Banque africaine de développement, un an plus tard, visait à relever ces autres défis de manière plus coordonnée et plus efficace. L’Union africaine, successeur de l’OUA, a élaboré l’Agenda 2063 en 2013 comme plan directeur pour faire de l’Afrique le pôle de croissance mondiale et la locomotive du futur.

Plus de soixante ans après les indépendances, la transformation structurelle de l’Afrique – le passage des travailleurs d’emplois à faible productivité à des emplois à forte productivité et la croissance de la productivité intrasectorielle – n’a pas progressé aussi rapidement qu’espéré. Les décideurs politiques et les analystes, à l’intérieur comme à l’extérieur du continent, craignent sincèrement que la transformation structurelle ne reste un mirage pour de nombreux pays africains en l’absence de réformes structurelles audacieuses et de financements pour soutenir la mise en œuvre de ces politiques. Pourquoi être si pessimiste ? Parce que les faits historiques tendent à confirmer leur pessimisme.

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Le rapport Perspectives économiques en Afrique (PEA) 2024, publié en mai par la Banque africaine de développement, révèle que la transformation de l’Afrique a été lente et inégale. Dans les pays qui montrent des signes de transformation, le processus a été caractérisé par une faible industrialisation et principalement par l’emploi dans les services peu qualifiés et peu productifs. Le secteur agricole, qui emploie 42 % de la main-d’œuvre africaine, est 60 % moins productif que la moyenne de l’économie. Par conséquent, de nombreux travailleurs restent prisonniers d’emplois à faible productivité et à bas salaires, incapables d’échapper à la pauvreté.

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