L’Éthiopie a annoncé avoir exploité deux nouvelles turbines sur le barrage de la Renaissance, lui permettant de doubler sa production d’électricité. L’autorité qui gère le barrage de la Renaissance a indiqué sur son compte officiel sur le site X que « la construction en béton est désormais terminée et le barrage est passé de la phase de construction à la phase d’exploitation », l’Autorité a ajouté : « Les deux turbines qui génèrent 400 mégawatts chacune ont maintenant commencé à fonctionner, tandis que deux autres turbines génèrent 375 mégawatts chacune, portant la production totale à 1 550 mégawatts. » Elle a noté que « le barrage rejette 2 800 mètres cubes d’eau supplémentaire par seconde vers les pays en aval ».
Les travaux du barrage Renaissance ont débuté en 2011 pour un coût de 4 milliards de dollars. Il est considéré comme le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, avec une largeur de 1,8 kilomètre et une hauteur de 145 mètres, lorsqu’elle fonctionnera à pleine capacité, l’Éthiopie s’attend à produire 5 000 mégawatts, soit le double de la production actuelle du pays, avec une capacité de stockage totale de 74 milliards de mètres cubes, le Soudan et l’Égypte ont protesté contre le projet, qui, selon eux, menaçait leurs approvisionnements en eau du Nil, et ont appelé à plusieurs reprises l’Éthiopie à arrêter les opérations de remplissage, en attendant un accord tripartite sur les méthodes d’exploitation du barrage.
Alors que l’Egypte revendique son droit historique sur les eaux du Nil, dont elle dépend pour satisfaire 97% de ses besoins en eau, et que le barrage de la Renaissance représente pour elle une menace « existentielle », le chef du Conseil de souveraineté de transition et commandant- Le chef des forces armées, Abdel Fattah Al-Burhan, avait déclaré en janvier 2023 être d’accord « sur tous les points » avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
