La Chine n’a pas réussi à accorder l’allègement de la dette demandé par de nombreux pays africains, mais a promis 360 milliards de yuans (50,7 milliards de dollars) sur trois ans en lignes de crédit et en investissements, le nouvel engagement financier est supérieur à ce que Pékin avait promis lors du dernier Forum de coopération sino-africaine en 2021, mais inférieur aux 60 milliards de dollars de 2015 et 2018, qui représentaient le pic des prêts à l’Afrique dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route ».
Durant ces années de pointe, Pékin a financé la construction de routes, de voies ferrées et de ponts. Mais une pénurie de fonds depuis 2019 a laissé l’Afrique confrontée à des projets de construction au point mort.
La Chine a déclaré que ces nouveaux fonds seraient alloués au financement de 30 projets d’infrastructure visant à améliorer les liens commerciaux, sans fournir de détails. Il a également annoncé qu’il lancerait 30 projets d’énergie propre en Afrique, mettrait en avant la coopération dans le domaine de la technologie nucléaire et remédierait aux pénuries d’énergie qui ont retardé les efforts d’industrialisation, le continent, qui comprend 54 pays et compte une population de plus d’un milliard d’habitants, connaît un déficit annuel de financement des infrastructures estimé à 100 milliards de dollars et a besoin de lignes de transport pour faire du nouveau bloc commercial géant africain (ZLECAf) une réalité.
Ces dernières années, Pékin a réduit le financement de tels projets en se concentrant davantage sur des projets « petits et beaux », principalement en raison des pressions économiques intérieures et des risques accrus d’endettement parmi les pays africains, interrogé sur la manière dont les nouveaux engagements s’inscrivent dans la stratégie prudente actuelle de la Chine en matière de prêts étrangers, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a répondu qu’il n’y avait pas de contradiction, « La coopération entre la Chine et les pays africains, y compris la mise en œuvre spécifique de projets, est discutée et déterminée par les deux parties », a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse.
