Les pays africains souhaitant entrer sur le marché obligataire local chinois par le biais des obligations « panda » sont confrontés à des défis majeurs en raison de leur énorme fardeau de la dette et du manque d’infrastructures de marché, selon ce que Reuters citait des investisseurs et des analystes, bien que les gouvernements africains émettent depuis des décennies des obligations en devises étrangères, notamment en dollars américains ou en euros, il est encore difficile d’accéder au deuxième plus grand marché obligataire au monde.
Bien que le président chinois Xi Jinping ait récemment encouragé, lors du sommet Chine-Afrique (qui a débuté le 4 septembre), à soutenir les pays africains dans l’émission d’obligations « panda », les experts ont souligné des obstacles fondamentaux, alors que le marché des obligations panda connaît une croissance rapide, avec des émissions atteignant 18 milliards de dollars au cours des trois premiers trimestres de 2023, dépassant 11 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année 2022, des défis demeurent pour les émetteurs africains, bien que Pékin ait assoupli les règles d’émission, permettant aux exportateurs de dépenser ou de transférer leurs fonds en Chine, des obstacles subsistent, a rapporté Reuters. Par exemple, les problèmes de liquidité et les échanges limités du yuan à l’échelle mondiale sont considérés comme un défi par rapport au dollar.
Christopher Lee, analyste principal chez Standard & Poor’s pour la région Asie-Pacifique, a noté que les faibles taux d’intérêt de la Chine constituent un avantage, Jack Buffington, professeur à l’Université de Denver, a expliqué que les pays africains intéressés par l’expansion de la fabrication et des chaînes d’approvisionnement cherchent à trouver un équilibre entre l’influence américaine et chinoise. « La plupart des pays africains qui ont un potentiel de croissance dans le secteur manufacturier et dans les chaînes d’approvisionnement souhaitent équilibrer les influences des États-Unis et de la Chine », a-t-il déclaré, par exemple, le Kenya envisage d’émettre 500 millions de dollars d’obligations Panda au cours de cet exercice, et le président William Ruto a récemment demandé à la Chine de restructurer la dette de l’Afrique afin d’accorder des délais de grâce plus longs.
