Le chef de la junte burkinabè, Ibrahim Traoré, a déclaré que son pays envisageait de retirer les permis d’exploitation minière à certaines sociétés étrangères et chercherait à produire davantage de son propre or, sans préciser quels permis pourraient être révoqués, « Nous savons comment extraire notre or et je ne comprends pas pourquoi nous permettrions aux sociétés multinationales de venir l’exploiter », a déclaré Traoré dans un discours radiophonique marquant le deuxième anniversaire de sa prise du pouvoir lors d’un coup d’État. « En fait, nous retirerons les permis miniers », a-t-il déclaré. Il n’a pas précisé les permis ni fourni plus de détails.
L’or est la principale exportation de ce pays d’Afrique de l’Ouest, où la frustration suscitée par une crise de sécurité prolongée a contribué à amener la junte au pouvoir en 2022. Depuis, elle a rompu ses liens de longue date avec ses alliés occidentaux et cherché à nouer des liens plus étroits avec la Russie, la société Endeavour Mining Company, cotée à Londres, la société australienne West African Resources Company, la société russe Nordgold et la société canadienne Orizon Gold opèrent au Burkina Faso, les opérations ont été compliquées par une insécurité croissante. Malgré la promesse de la junte de contenir les groupes liés à Al-Qaïda et à l’EI, le pays a connu une forte escalade des attaques meurtrières en 2023, avec plus de 8.000 personnes tuées, selon un groupe de surveillance de crise basé aux États-Unis.
