Le mercredi 6 novembre 2024 à Abidjan, le Fonds africain pour le changement climatique (le Fonds), hébergé par la Banque africaine de développement, a lancé son quatrième appel à propositions sur la réduction des émissions de méthane grâce à des transitions sensibles au genre. Cet appel vise à identifier et à financer des projets innovants à fort impact qui abordent la manière dont les questions de genre affectent la capacité des femmes et des hommes à atténuer équitablement les émissions de méthane et à s’adapter aux impacts du changement climatique, exacerbés par ces émissions, le méthane est un contributeur majeur à l’ozone troposphérique, un polluant nocif et un gaz à effet de serre qui provoque chaque année une mortalité généralisée et d’importantes pertes de récoltes.
En Afrique, la réduction des émissions de méthane d’origine humaine apporte des avantages significatifs en termes de qualité de l’air, de santé et d’égalité des sexes, en tenant compte des différents rôles, responsabilités et vulnérabilités des femmes et des hommes dans la société. Ces impacts liés au genre sont profonds, mais souvent négligés, et concernent les opportunités économiques, l’accès aux ressources, la répartition du travail, la santé, l’urbanisme, la participation à la prise de décision, l’éducation et la vulnérabilité face au changement climatique. Le rôle dominant des femmes dans l’agriculture et l’utilisation de fourneaux à biomasse est étroitement lié aux sources d’émissions de méthane, les exposant à des risques pour leur santé et à la charge de travail. De plus, l’accès limité des femmes à la terre, au crédit et à l’information réduit leur participation aux efforts de réduction du méthane.
La gestion des déchets urbains, les pratiques agricoles inefficaces et le besoin d’air pur affectent également de manière disproportionnée les femmes, le quatrième appel à propositions du Fonds vise à identifier des projets innovants à fort potentiel d’impact, basés sur une approche transformatrice en matière de genre. Le but est :
Relever les défis et les vulnérabilités spécifiques au genre, en particulier la manière dont les rôles de genre influencent la capacité des femmes et des hommes à atténuer équitablement les émissions de méthane et à s’adapter aux impacts climatiques exacerbés par ces émissions.
