Le 23 décembre 2024, les régimes militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont annoncé leur rejet du délai de six mois qui leur était accordé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avant leur retrait définitif du bloc au début de l’année prochaine. Il convient de noter que ces pays avaient précédemment annoncé, le 28 janvier 2024, leur intention de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), soulignant que l’achèvement de la décision prendra environ un an pour être officiellement ratifié sur la base des les dispositions de l’article 91 du Traité amendé de la CEDEAO de 1993.
Le prétendu retrait menace d’affaiblir davantage les conditions économiques dans ces trois pays de la région du Sahel – qui comptent déjà parmi les pays les plus pauvres du monde – et place également les autres États membres dans un dilemme. Ce qui pourrait entraver l’objectif d’intégration économique et de renforcement de la coopération entre les États membres, pour lequel le bloc a été créé en 1975, ainsi, cet article vise à aborder les conséquences économiques potentielles de la sortie tripartite de la CEDEAO, que ces conséquences concernent les trois pays, ou qu’elles se situent au niveau du bloc régional dans son ensemble, comme suit :
Les coups d’État militaires qui ont eu lieu au Mali, au Niger et au Burkina Faso, qui ont renversé les gouvernements élus, sont l’une des principales raisons qui ont poussé la CEDEAO à refuser de reconnaître ces régimes et à imposer des sanctions politiques et économiques, ce qui a provoqué la colère des trois pays. La CEDEAO a exigé l’établissement de calendriers pour le retour d’un régime civil, mais elle a refusé. Les gouvernements militaires y voient une ingérence dans leur souveraineté, et la CEDEAO a imposé des sanctions économiques et commerciales contre ces pays après les coups d’État, comme la suspension de leur adhésion et la fermeture des frontières, ces sanctions ont directement affecté les économies des trois pays et accru les souffrances des citoyens, incitant les gouvernements à rechercher des alternatives. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont rapidement annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest au profit d’une nouvelle Alliance du Sahel.
Conséquences économiques possibles du retrait des pays tri-sahéliens de la CEDEAO
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