La ministre portugaise de l’Environnement, Maria da Graça Carvalho, a confirmé que Lisbonne s’engageait fermement à mettre fin à toutes les importations de gaz naturel liquéfié russe, cette déclaration a été faite lors de la participation du ministre à un symposium en marge du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, le Portugal envisage de se tourner vers les États-Unis et le Nigéria pour s’approvisionner davantage en GNL afin de compenser ses achats auprès de la Russie, « Le Portugal est désormais pratiquement indépendant du gaz russe… mais nous voulons réduire encore davantage ce pourcentage en important davantage de gaz du Nigeria et des Etats-Unis », a déclaré Carvalho, selon le site économique ECO.
En 2024, le Portugal a importé 49 141 GWh de gaz naturel, la grande majorité, environ 96 %, étant du GNL, le Nigeria était le premier fournisseur du Portugal, fournissant 51 % de ses importations, tandis que les États-Unis étaient le deuxième fournisseur, fournissant au pays 40 % de ses importations de GNL, les livraisons de GNL russe au Portugal ont fortement chuté, ne représentant que 4,4 % de ses importations, contre 15 % en 2021, avant que la Russie ne commence ses opérations militaires en Ukraine en février 2022, selon un rapport de la Balkan News Platform, le Portugal a réussi à réduire considérablement sa dépendance au GNL russe, d’autant plus que les importations de GNL russe ont atteint un niveau record de 17,8 millions de tonnes en Europe en 2024.
Toutefois, une législation plus stricte visant à réduire les importations de GNL russe pourrait être à l’horizon pour l’UE, dix États membres préparant un document appelant le bloc à interdire les importations de GNL russe avant la 16e série de sanctions de l’UE contre la Russie, de plus, le nouveau président américain Donald Trump devrait faire pression sur l’Europe pour qu’elle achète davantage de GNL américain, dans le cadre de sa politique en faveur des combustibles fossiles, bien que l’Europe achète déjà d’énormes quantités de GNL américain, Trump serait en train de commercialiser activement du gaz américain auprès de l’Union européenne pour tenter de réduire l’écart commercial entre les deux parties.
