Le conseil militaire au pouvoir au Mali a déclaré la guerre à l’exploitation illégale de l’or dans des mines illégales loin de l’autorité de l’État, qui est devenue ces dernières années une source importante de financement pour les organisations terroristes et les réseaux criminels actifs dans la région du Sahel en général, et au Mali en général, le gouvernement de transition du Mali a décidé lors d’une réunion d' »intensifier les efforts pour lutter contre l’orpaillage illégal », expliquant dans un communiqué de presse qu’il s’agit d' »un phénomène aux répercussions graves sur la sécurité, l’économie et l’environnement ».
Lors d’une conférence de presse, le ministre des Mines, Amadou Keita, a dévoilé une série de mesures prises par le gouvernement, qu’il commencera à mettre en œuvre dans le cadre des futurs plans visant à éliminer les mines illégales et à lutter contre la contrebande d’or et son utilisation par les réseaux du crime organisé, le gouvernement a annoncé que « les sites d’exploitation minière illégale d’or sont une source de tragédies répétées, y compris des effondrements mortels en raison de la nature dangereuse de l’activité et de la difficulté des autorités à contrôler les opérations minières traditionnelles », ajoutant qu’au cours de la période écoulée, il a pu démanteler 61 sites illégaux et confisquer 286 appareils de forage et 63 véhicules, le gouvernement a mis en garde contre le danger du développement rapide de l’exploitation minière illégale d’or, notant « l’utilisation croissante d’équipements lourds dans les opérations minières illégales, ce qui aggrave la destruction de l’environnement, pollue les ressources en eau et augmente les revenus des organisations terroristes ».
Le ministre des Mines du gouvernement de transition du Mali, Amadou Keita, a confirmé que les revenus de l’or provenant des opérations minières illégales « contribuent largement au financement des réseaux criminels et terroristes », ce qui signifie qu’ils constituent une menace réelle pour la sécurité et la stabilité du Mali et de la région, le ministre a expliqué, dans le cadre de son discours sur le danger des mines d’or illégales, que lorsque l’or est introduit en contrebande vers les marchés extérieurs à l’Afrique, ses revenus contribuent au « financement du trafic de drogue et d’armes et du blanchiment d’argent, en plus du financement du terrorisme et de l’extrémisme violent ».
