Le ministère des Mines du Mali a annoncé que la production industrielle d’or a chuté de 23% en 2024, s’arrêtant à 51 tonnes contre 66,5 en 2023, cette baisse est la plus importante depuis plus de 3 ans, durant lesquels aucun niveau n’a été enregistré en dessous de la barrière des 60 tonnes, certains rapports économiques indiquent que la faible production est due à la tension entre le gouvernement et les sociétés minières étrangères, notamment Barrick Gold, Resolute Mining et PT Gold Group, les relations entre ces entreprises et le gouvernement de Bamako sont devenues tendues en raison d’une loi votée en 2023, qui prévoit une augmentation des impôts et accorde à l’État des parts allant jusqu’à 30% des nouveaux projets miniers.
Depuis l’arrivée au pouvoir du conseil militaire au Mali, les relations avec les entreprises opérant dans le domaine de l’exploitation minière industrielle sont devenues tendues, notamment avec l’entreprise canadienne Barrick Gold, dont 4 employés ont été arrêtés par les autorités en novembre 2024. Ils ont été accusés de fraude et d’évasion fiscale, ce que l’entreprise a nié et considéré comme un simple ciblage, en janvier dernier, les relations du gouvernement avec Barrick Gold, qui arrive en tête de la liste des producteurs d’or au Mali avec 19,4%, se sont à nouveau détériorées, le ministère des Mines ayant confisqué les réserves de la société s’élevant à 3 tonnes, évaluées à 245 millions de dollars, la société a confirmé, dans un communiqué, que le gouvernement avait confisqué ses stocks d’or et les avait transportés par hélicoptère vers des lieux inconnus.
Barrick Gold possède 80 % de la mine Lulu-Goncto, tandis que l’État possède le reste, début 2024, le gouvernement malien a nationalisé la mine de Yatila, dans la région occidentale de Kayes, qui était exploitée par deux sociétés d’Afrique du Sud et du Canada, le Mali est considéré comme l’un des pays africains riches en or, et son budget général dépend en grande partie de ses revenus.
