Economie

Le franc africain entre passé et présent comme outil des intérêts français

La Fondation allemande Rosa Luxemburg a publié un article d’opinion de Martin Barnay, professeur de sociologie à l’Université de Columbia, dans lequel il passe en revue l’histoire et le présent du franc africain en tant que monnaie longtemps utilisée comme outil colonial au service des intérêts français sur le continent africain, que la France a imposé dans les années 1940 et 1950 à quatorze pays africains qui étaient ses colonies, coïncidant avec les mouvements de libération et d’indépendance du colonialisme français sur le continent africain. La France a été la bénéficiaire du lien entre la monnaie africaine et le franc français.

La France a récolté de nombreux gains et avantages ; Elle a resserré son emprise sur les économies de ces pays et, grâce à l’excédent commercial de ces pays, elle a pu accumuler ses réserves de devises étrangères dans les banques françaises, qu’elle a ensuite pu investir sur les marchés monétaires internationaux, laissant les économies africaines à l’abri de ce lien, l’auteur revient sur le contexte du lancement de cette monnaie, les étapes qu’elle a traversées et son avenir à la lumière de l’échec actuel de la France à réaliser un double bénéfice qui apporterait des bénéfices tangibles aux peuples africains, en plus de passer en revue les discussions en cours concernant des options alternatives, que ce soit par l’abolition du franc africain, sa réforme ou l’introduction d’une monnaie alternative.

En novembre dernier, le Tchad a annoncé la fin de son accord militaire avec la France, entraînant l’effondrement de l’un des plus anciens piliers de l’influence française en Afrique subsaharienne. En tant que centre logistique des opérations françaises dans la région du Sahel ; Le Tchad était autrefois au service de Paris comme Hong Kong servait la Grande-Bretagne, et est resté un bastion clé dans la région ces dernières années, en particulier après le retrait de la France du Mali, du Burkina Faso et du Niger, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, qui abritaient le plus grand contingent de troupes françaises restantes, ont rapidement suivi l’exemple du Tchad, annonçant également le retrait des troupes françaises de leurs territoires.

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