Economie

Le gouvernement soudanais interdit officiellement l’importation de produits kenyans dans le pays

L’industrie du thé du Kenya est confrontée à une crise sans précédent après que le Soudan a imposé une interdiction surprise sur les importations de thé kenyan, entraînant des pertes financières importantes et suscitant une inquiétude croissante dans les cercles économiques et politiques, à la suite de cette décision, des cargaisons d’une valeur d’environ 1,3 milliard de shillings kenyans ont été retenues dans les ports, menaçant les moyens de subsistance de milliers de travailleurs de ce secteur vital.
Selon le journal kenyan Standard, 207 conteneurs de thé à destination du Soudan ont été arrêtés au port de Mombasa, représentant environ 20% des expéditions kenyanes vers le Soudan, tandis que d’autres expéditions se heurtent à des obstacles douaniers dans les ports soudanais. Certaines cargaisons sont toujours bloquées en mer en attente d’autorisations d’entrée, ce qui complique encore davantage la situation et a un impact négatif sur le flux des échanges commerciaux entre les deux pays, le Soudan est le troisième plus grand marché mondial pour le thé kenyan, important environ 10 % de la production annuelle totale du Kenya. Cette interdiction représente donc un coup dur pour l’industrie, car les entreprises exportatrices ont du mal à récupérer leurs dettes financières ou à réorienter leurs marchandises vers des marchés alternatifs.
De plus, le stockage du thé pendant de longues périodes peut affecter sa qualité, augmentant ainsi le nombre de pertes potentielles. Selon Kenyans.co.ke, les exportateurs kenyans ont subi des « pertes sans précédent » en raison de l’interdiction, alors que l’on craint que la poursuite de la crise n’entraîne des licenciements massifs dans les plantations et les usines de thé, les petits agriculteurs qui dépendent des exportations sont confrontés à une situation financière désastreuse, notamment en raison de l’absence de marchés alternatifs capables d’absorber rapidement les excédents, face à l’ampleur des pertes, les exportateurs ont lancé un appel urgent au président kenyan William Ruto pour une intervention immédiate, tout en appelant le gouvernement à utiliser les voies diplomatiques pour atténuer la crise.

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