Erik Prince, le fondateur controversé de Blackwater, a conclu un nouvel accord avec le gouvernement de la République démocratique du Congo pour aider le pays à sécuriser et à exploiter financièrement ses vastes réserves minérales. Un accord a été conclu entre la République démocratique du Congo et Erik Prince, portant sur le renforcement de la collecte des impôts et la lutte contre la contrebande transfrontalière, notamment dans le sud, riche en cuivre et en cobalt. Les conseillers du prince devraient se concentrer sur ces zones, évitant les zones de l’Est-Kivu qui ont été déstabilisées par les rebelles du M23.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de discussions plus larges en cours entre Kinshasa et Washington sur un accord « minéraux contre sécurité ». Toutefois, les États-Unis n’ont pas encore précisé quel rôle, le cas échéant, ils joueront sur le terrain. L’implication du Prince pourrait être sensible. Bien que son champ d’action soit apparemment limité aux impôts et à la logistique, sa longue expérience des opérations militaires spéciales soulève des questions sur le flou des frontières entre les fonctions de sécurité et celles de l’État dans les régions fragiles. La première phase comprend le déploiement de consultants et d’experts techniques pour protéger les mines et améliorer la collecte des impôts, avec des projets d’expansion à mesure que les résultats sont obtenus. Les détails concernant le nombre de conseillers et leurs lieux de déploiement sont encore en attente.
Cet accord s’inscrit dans le cadre de discussions plus larges entre la République démocratique du Congo et les États-Unis sur des partenariats miniers vitaux, suite à la proposition du Congo d’un accord « minéraux contre sécurité » avec l’administration Trump. Le prince n’est pas un inconnu en RDC. Depuis au moins 2015, des entreprises liées à lui tentent d’établir une présence dans les secteurs minier, logistique et des transports du pays. En 2023, l’ONU l’a accusé d’avoir prévu de déployer des milliers de mercenaires latino-américains au Nord-Kivu pour protéger les mines et repousser les rebelles – une opération qui a finalement échoué, mais qui a suscité des inquiétudes quant aux violations de l’embargo sur les armes et à une corruption potentielle.
