L’administration du président américain Donald Trump a ordonné la fermeture d’une agence gouvernementale qui a investi des milliards de dollars dans des projets de développement d’infrastructures dans les pays en développement, notamment en Afrique. Selon Reuters, citant un enregistrement d’une réunion interne et un courriel adressé aux employés, la décision fait partie des efforts de l’administration pour réduire la taille du gouvernement fédéral et réduire l’aide étrangère, arguant que l’argent des contribuables est dépensé de manière inefficace.
Le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk, a informé les employés de la fondation que tous ses programmes cesseraient, à l’exception de certains projets en cours en Mongolie, au Sénégal, au Népal et en Côte d’Ivoire. Environ 300 employés de l’organisation doivent décider s’ils prendront une retraite anticipée, une démission différée ou un congé administratif d’ici le 29 avril. L’équipe d’Elon Musk a visité la Millennium Challenge Corporation la semaine dernière, et un e-mail a ensuite été envoyé aux employés pour les avertir que l’organisation allait subir une réduction importante de ses effectifs.
Depuis sa création, la Millennium Challenge Corporation a investi environ 17 milliards de dollars dans des projets d’infrastructure, tels que des réseaux électriques et des routes, dans les pays en développement, ces investissements sont considérés comme un outil stratégique pour renforcer l’influence américaine face à l’expansion chinoise, notamment en Afrique, où la Chine est le plus grand partenaire commercial du continent, avec des échanges bilatéraux atteignant environ 167,8 milliards de dollars au premier semestre 2024. Cette décision fait suite à la signature par Trump du décret 14169 le 20 janvier 2025, qui réévalue et réoriente l’aide étrangère américaine, entraînant une suspension temporaire de tous les programmes d’aide au développement pendant 90 jours.
Il convient de noter que la Millennium Challenge Corporation a été créée par l’ancien président républicain George W. Bush en 2004 pour aider les pays qui répondaient aux normes de Washington en matière de démocratie, de bonne gouvernance ou d’économie libérale. Il a reçu un large soutien bipartisan au Congrès et s’est concentré sur la mise en œuvre de projets de développement dans plusieurs pays, dont la plupart se trouvaient en Afrique.
