Economie

La Chambre africaine de l’énergie plaide pour un mix énergétique unique pour les pays africains

Le Comité de transition énergétique de la Chambre africaine de l’énergie  a tenu sa première réunion de l’année pour débattre des questions urgentes entourant la tendance mondiale à la transition énergétique, du point de vue des pays africains. Le phénomène de transition énergétique a gagné en popularité en conséquence directe de la fermeture des économies par le coronavirus et des inquiétudes croissantes concernant les effets dévastateurs du changement climatique. Les pays et les entreprises du monde entier investissent de plus en plus dans des projets renouvelables et à faible émission de carbone, tout en désinvestissant et en mettant un terme aux projets de combustibles fossiles traditionnels. Certaines entreprises changent même de nom pour refléter cette tendance: Total vient de lancer son nouveau nom, Total Energies; Statoil est devenu Equinor; Savannah Petroleum est devenue Savannah Energy. Qu’est-ce que cela signifie pour le continent africain, qui émet un peu moins de 3% des émissions mondiales de carbone et compte toujours près de 700 millions de personnes sans accès à l’électricité?

Les débats du Comité ont déballé les questions complexes et étroitement liées de la production d’énergie, de l’accès à l’énergie, de la précarité énergétique et de l’équité mondiale. En tant que Chambre africaine de l’énergie, représentant un large éventail d’acteurs du secteur, il est impératif que nous continuions à critiquer la rhétorique de la transition énergétique et à dégager un point de vue nuancé sur la manière dont cela s’applique au continent africain incroyablement diversifié. Par exemple, devrions-nous accepter que la transition de l’Afrique reflète celle de régions plus développées comme l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale? La prémisse implique qu’il existe une infrastructure énergétique intégrée et établie en Afrique, similaire à l’Europe occidentale, à partir de laquelle le continent fera la transition. La réalité sur le terrain est que le citoyen moyen à travers l’Afrique n’a pas d’énergie fiable, abordable et facilement accessible pour pouvoir saisir des opportunités et vivre une vie digne. Par conséquent, nous, à la Chambre africaine de l’énergie, ne pouvons pas adopter un discours unique, poussant le programme de transition énergétique là où il n’est en fait pas adapté à son objectif.

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