Economie

Pressée par les pertes et l’endettement, la compagnie aérienne nationale namibienne se replie

La compagnie aérienne nationale namibienne a annoncé mercredi qu’elle mettait fin à ses opérations après que le gouvernement de ce pays d’Afrique australe a approuvé la liquidation de la compagnie aérienne déficitaire.

Air Namibia avait échoué dans ses multiples tentatives de redressement malgré plusieurs années de renflouement public, plus de 600 travailleurs vont perdre leur emploi. Le gouvernement namibien a déclaré que le personnel affecté recevrait une compensation complète.

Le ministère namibien des entreprises publiques, le ministère des Finances, les membres du comité exécutif d’Air Namibia et les syndicats devaient se réunir jeudi pour que le gouvernement donne sa position sur le processus de liquidation, a rapporté le Namibian, un quotidien local.

Depuis son hub à l’aéroport international Hosea Kutako de Windhoek, la compagnie aérienne a assuré des vols vers l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, l’Angola, la Zambie et le Botswana voisins, elle s’est également envolée pour Francfort, en Allemagne.

La compagnie aérienne exploitait une flotte de 10 appareils dont deux Airbus A330.

Avec une flotte très petite et des coûts d’exploitation élevés, la compagnie aérienne a eu du mal à réaliser des bénéfices.

Lors de son discours sur l’état de la nation en juin dernier, le président Hage Geingob a appelé à la dissolution de l’entreprise.

En octobre 2019, l’appel de sauvetage de 119 millions de dollars de la compagnie aérienne a été rejeté, mais après des pourparlers, le gouvernement a souscrit un prêt de 34 millions de dollars pour maintenir la société à flot.

La compagnie aérienne âgée de 75 ans a reçu un total de 477 millions de dollars de l’État entre 1999 et 2019.

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La situation financière précaire de la société a été aggravée par la pandémie de coronavirus, qui a vu la compagnie aérienne interrompre ses opérations pendant des mois.

Début février, le conseil d’administration de la compagnie aérienne a démissionné après avoir accusé l’État d’ingérence.

Les observateurs disent que de nombreuses compagnies aériennes africaines, déjà en difficulté avant Covid, ne parviendront probablement pas à se débarrasser des effets de la pandémie et auront besoin de fortes injections de liquidités pour rester dans les airs.

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