Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 50 millions de dollars pour soutenir un projet de résilience aux catastrophes et au climat en Tunisie, complété par un financement de l’Agence française de développement (AFD) équivalent à 50 millions de dollars, soit un montant total de 100 millions de dollars. Le programme vise à renforcer la gestion des risques de catastrophe et les efforts de financement de la Tunisie pour mieux protéger la population du pays et protéger les actifs contre les catastrophes et les événements climatiques.
La Tunisie est fortement exposée à un large éventail de risques naturels, notamment les inondations, la sécheresse, les glissements de terrain, les incendies de forêt, l’empiètement du sable et les tempêtes de neige. Alors que les sécheresses sont le plus fréquemment enregistrées (54 pour cent des catastrophes signalées entre 1957 et 2018), les inondations ont représenté les pertes économiques les plus importantes au cours de cette même période (environ 60 pour cent des pertes totales), le plus grand nombre de victimes et le plus grand nombre des personnes touchées (environ 560 000 personnes).
Selon le dernier profil de risque climatique de la Banque mondiale, la Tunisie est considérée comme très vulnérable au changement climatique et devrait subir les effets néfastes de l’augmentation des températures, de la réduction des précipitations, des pénuries d’eau plus graves et de l’élévation du niveau de la mer.
Le programme intégré de résilience aux catastrophes en Tunisie est ancré dans la stratégie nationale plus large de gestion des risques de catastrophe (DRM) du gouvernement. Le programme soutiendra des éléments clés de la stratégie nationale de GRC que le gouvernement tunisien considère comme essentiels pour protéger les Tunisiens, notamment:
Investir dans l’infrastructure de protection contre les risques d’inondation dans certaines villes exposées;
Combiner les interventions de plusieurs ministères et instituts pour renforcer les systèmes d’alerte rapide du pays et moderniser les services climatologiques et hydrométéorologiques;
Mettre en place des mécanismes d’assurance pour protéger les Tunisiens contre les retombées financières des catastrophes naturelles. Les programmes d’assurance contre les risques de catastrophe proposés combineront un financement public avec une assurance du secteur privé.