Le Nigéria a des plans de plusieurs milliards de dollars pour combler son déficit d’infrastructures enraciné, avec des mégaprojets à travers le pays à différents stades de développement qui voient un nouvel afflux de capitaux.
Les projets ferroviaires, routiers et aéroportuaires qui s’étendent à travers le Nigéria sont soit bien avancés, ont récemment été signés, soit tout simplement innovants à la suite d’une initiative d’infrastructure menée par l’administration du président Muhammadu Buhari, le gouvernement se concentre non seulement sur les nouvelles infrastructures, mais sur la réhabilitation des actifs existants et l’achèvement de projets de longue date qui n’ont pas réussi à gagner du terrain sous les gouvernements précédents, y compris le célèbre projet hydroélectrique de 3050 MW de Mambilla, bloqué depuis plus de 40 ans malgré un budget important et des allocations pour cela sur des décennies.
Il y a eu de nombreuses initiatives pour stimuler le développement des infrastructures, avec des niveaux de succès variables. La dernière initiative de Buhari, annoncée en février, est la création de l’Infrastructure Corporation of Nigeria (InfraCo), qui vise à lever 36,7 milliards de dollars pour des projets et sera pilotée par certaines des plus grandes institutions du pays, le capital d’amorçage d’InfraCo, d’un montant de 1 billion de nairas (environ 2,6 milliards de dollars), proviendra de la Banque centrale du Nigéria, de la Nigerian Sovereign Investment Agency (NSIA) et de l’Africa Finance Corporation (AFC), une institution financière multilatérale basée au Nigéria.
Le mandat d’InfraCo est de financer le développement des biens publics, de réhabiliter les anciens actifs et d’en construire de nouveaux. Il sera présidé par le gouverneur de la CBN avec le directeur général de la NSIA, le président de l’AFC et des représentants du Forum des gouverneurs nigérians et du ministère des Finances à son conseil d’administration.
Le vice-président Yemi Osinbajo dirigera un comité chargé de lancer l’entreprise, et le gouvernement devrait engager un gestionnaire d’actifs pour gérer de manière indépendante le plan de levée de fonds d’InfraCo. Alors que le secteur privé aura trois postes au sein du conseil d’administration, des inquiétudes ont été exprimées quant à l’ingérence excessive du gouvernement.