La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les foules de manifestants dans la capitale nigériane, Abuja, jeudi, alors que des milliers de personnes se mobilisaient contre la hausse du coût de la vie et les problèmes de gouvernance dans le pays le plus peuplé d’Afrique, selon des témoignages oculaires, les manifestants ont manifesté à Abuja, dans la capitale commerciale Lagos et dans plusieurs autres villes, pour exprimer leur mécontentement face aux réformes économiques qui ont conduit à l’hyperinflation et infligé des difficultés croissantes aux Nigérians ordinaires. Le président Bola Tinubu s’est engagé à poursuivre les changements qu’il juge nécessaires.
Les autorités ont déployé du personnel de sécurité armé pour tenter de prévenir d’éventuelles violences, et à Lagos, des policiers armés ont surveillé les manifestants alors qu’ils marchaient vers le siège du gouvernement, puis se dirigeaient vers deux sites de protestation autorisés, où certains centres commerciaux de la ville étaient fermés et gardés. par une forte présence policière, à Abuja, l’armée a érigé des barricades le long de l’autoroute menant à la ville, tandis que certains manifestants se rassemblaient dans un stade, des jeunes ont manifesté dans la ville de Maiduguri, fief de l’insurrection armée dans le nord-est du pays, face à une forte présence sécuritaire, pour exprimer leur frustration face au gouvernement et à sa politique, à la suite des manifestations au Kenya en juin qui ont poussé le gouvernement à annuler certaines augmentations d’impôts prévues.
Les Nigérians ont commencé à se mobiliser en ligne pour exiger le rétablissement des subventions à l’essence, à l’électricité, la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire et des mesures de lutte contre l’insécurité. Tinubu a demandé aux citoyens de supporter ses réformes, mais les citoyens se plaignent du fait que les politiciens ne font pas suffisamment de sacrifices, après avoir pris ses fonctions il y a plus d’un an, Tinubu a supprimé certaines subventions sur les carburants, a dévalué le naira, puis a augmenté les tarifs de l’électricité, mesures qui ont fait grimper l’inflation au-dessus de 34 %, érodant les revenus.