Les États-Unis ont émis leurs plus vives critiques contre l’Éthiopie et ont condamné ce qu’ils ont décrit comme «la poursuite des atrocités et le refus de l’accès des agences de secours à la région du Tigré en Éthiopie», dans un communiqué, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré que l’Amérique était « très préoccupée » par le nombre croissant de cas confirmés de forces militaires perturbant l’accès des agences de secours à certaines zones de la région du Tigré.
« Ce comportement inacceptable menace de faire face à 5,2 millions de personnes dans la région qui ont besoin d’une aide humanitaire immédiate. Les États-Unis appellent clairement les gouvernements de l’Érythrée et de l’Éthiopie à prendre les mesures nécessaires pour empêcher leurs forces de se livrer à ce comportement inacceptable », a souligné le communiqué.
Les États-Unis demandent également de toute urgence à toutes les parties de respecter leurs obligations au titre du droit international humanitaire, y compris celles relatives à la protection des civils, et de cesser immédiatement toutes les hostilités et de permettre l’accès des secours à ceux qui en ont besoin, le communiqué a appelé le gouvernement éthiopien à ouvrir la voie dans cette direction et à « faciliter l’accès total et sans restriction des acteurs humanitaires à toutes les zones de la région du Tigré ».
Le même document ajoutait que des informations crédibles indiquaient que les forces armées avaient commis des actes de violence contre des civils au Tigré, en particulier des violences sexuelles et d’autres atrocités et violations des droits de l’homme, notant que le comportement des Forces de défense érythréennes et des forces de la région d’Amhara en particulier était << flagrant ».
Les Etats-Unis ont regretté que les autorités érythréennes et éthiopiennes aient promis à plusieurs reprises ce retrait, mais « nous n’avons remarqué aucun mouvement vers sa mise en œuvre », selon le communiqué, les États-Unis exhortent également le gouvernement éthiopien à retirer les forces régionales d’Amhara de la région du Tigré et à faire en sorte que le contrôle effectif dans l’ouest du Tigré incombe au gouvernement intérimaire du Tigré, le communiqué concluait que « le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et le président érythréen, Isaias Afwerki, doivent punir tous les auteurs des atrocités ».