Le système des généraux a réussi, au cours des décennies qu’il a passées étouffant les aspirations du peuple algérien, à l’apprivoiser et à le transformer en groupes de troupeaux et en un peuple faible, soumis, petit, acceptant son sort et sans pouvoir, incapable de changer sa réalité, et même pas de la déplacer, de sorte que les manifestations de mardi et vendredi sont devenues dans le cadre de la routine quotidienne du peuple algérien, n’avancent ni retardent quelque choses, jusqu’à ce que la marionnette des généraux, Tebboune, en dise dans un de ses discours, « La promenade de vendredi ne peut pas nous inquiéter »…
Oui, ils ne peuvent pas s’inquiéter de la balade du vendredi. En effet, la politique d’hybridation adoptée par le régime des généraux au cours des décennies successives a conduit à une issue terrifiante en Algérie, qui s’est manifestée par des niveaux alarmants de pauvreté, d’analphabétisme, d’arriération civilisée, de la prostitution et l’ignorance, la prévalence de l’oppression et de la tyrannie, la désintégration du tissu social, et l’émergence de tendances ethniques (Amazigh arabe)…
Ce sont des grandes réalisations du système des généraux, qui a réussi à définir des mécanismes clairs pour le citoyen algérien, par une liaison dialectique entre punition stricte et toute manifestation indiquant un écart par rapport à la vision de l’autorité ou tout comportement ou réaction rebelle ou déclarations opposantes du citoyen, de sorte que ce régime fasciste et ses outils de sécurité ont réussi à consolider ce concept dans l’esprit des citoyens, et qui signifie que toute position contraire signifiera dissuasion et punition.
Alors il doit y avoir soumission et acceptation pour ne pas être puni, c’est pourquoi maintenant les généraux chevauchent sur la vague du terrorisme, alors l’invocation de la lutte contre le terrorisme et de la protection de la sécurité nationale devient un moyen pour les généraux d’arrêter les manifestations et de justifier leurs violations contre les Algériens au point qu’aucune voix ne sera plus forte que la voix de la lutte contre le terrorisme pour mener les Algériens à se mettre à genoux et laisser tomber leurs revendications.