Le président de transition du Mali, Bah Ndao, et son Premier ministre, Mokhtar Wan, ont été libérés hier soir, après que deux soldats les ont arrêtés et emmenés au camp de Kati (à environ 15 km de Bamako), lundi dernier, à la suite de l’annonce de la liste du nouveau gouvernement, aujourd’hui, plusieurs sources officielles ont confirmé la validité de cette nouvelle.
L’arrestation du président de transition, de son Premier ministre et de bon nombre de leurs assistants civils et militaires par l’ancien vice-président de transition, le colonel Asimi Gueta, et ses hommes, a déclenché une large vague de condamnations à travers le monde.
La classe politique financière, la société civile et toutes les organisations de la communauté internationale ont condamné ce coup d’État militaire, dès son annonce, appelant à la libération immédiate et inconditionnelle des détenus.
Lors d’une réunion tenue mercredi sur la situation au Mali, le Conseil de sécurité des Nations unies a également fermement condamné ces arrestations, à condition qu’elles respectent le calendrier initial du processus de transition conduit par les autorités civiles, et lundi dernier, les militaires ont arrêté le président de transition et le Premier ministre et les ont détenus à Camp Katy, peu de temps après l’annonce de la liste du nouveau gouvernement, qui se caractérisait par le fait de ne pas garder deux colonels proches du vice-président au sein de l’exécutif.
Dans un communiqué publié mardi dernier, le colonel Asimi Guetta a annoncé la destitution du président de transition et du premier ministre de leurs fonctions, les engageant à violer la charte de la phase de transition, en formant un nouveau gouvernement sans le consulter, mercredi, le président de transition et le Premier ministre ont présenté leur démission, tandis que les envoyés de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dirigés par l’ancien président nigérian Goodlock Jonathan, cherchent à trouver un règlement à cette crise renouvelée au Mali.