La situation actuelle en Algérie n’augure rien de bon, et dans le cas où les engagements internationaux de l’Algérie dans le domaine des droits de l’homme continuent d’être ignorés, et que les politiques actuelles de pillage et de corruption économique, financière, administrative et politique se poursuivent, cela pourrait conduire l’Algérie vers l’abîme…
Faute d’une volonté politique réelle et profonde du régime des généraux pour instaurer et construire une vraie démocratie, nous vivons aujourd’hui une dangereuse régression du niveau de la situation des droits de l’homme en Algérie. Ce recul n’a pas rompu avec ce qui précède, mais est venu progressivement, et le résultat est que nous vivons maintenant la répression, l’embargo et la prédation des services de sécurité, et 40 millions de personnes vivent désormais dans une grande prison appelée, l’Algérie.
En fait, nous sommes passés d’un stade où l’État voulait maintenir le niveau minimum de politiques liées aux droits de l’homme, même de manière formelle et superficielle, afin de promouvoir son image dans les rassemblements et forums internationaux, à un stade où elle ne craint plus pour son image à l’étranger parce qu’elle se compare aux Etats défaillants dans le monde comme la Corée du Nord et l’Iran, et elle achète le silence des pays européens avec du gaz.
Ainsi la plupart des acquis ont été attaqués, et l’on voit ici le sort de tous ceux qui critiquent le pouvoir en Algérie par des arrestations arbitraires, des procès politiques, des bouclages, des campagnes de diffamation et de trahison dans un contexte marqué par l’intrusion des services de sécurité, ouvrant la voie pour le retour de la décennie noire.
