Politique

L’ONU appelle à un retrait vérifiable des forces érythréennes du Tigré

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a appelé mardi les forces érythréennes à se retirer rapidement et de manière vérifiable de la région éthiopienne du Tigré, en proie au conflit, et à cesser immédiatement toutes les exactions qui y sont commises, le Conseil des droits de l’homme a entériné une résolution présentée par l’Union européenne, saluant le cessez-le-feu annoncé par le gouvernement fédéral éthiopien fin juin et sa participation à une enquête conjointe sur la situation au Tigré.

Cependant, il s’est déclaré profondément préoccupé par les exactions à grande échelle commises dans la région au cours des derniers mois, notamment les massacres contre la population et les violences sexuelles. Il a spécifiquement évoqué l’implication des forces érythréennes dans ces exactions, notamment les violations du droit international contribuer à « alimenter le conflit », la résolution adoptée mardi par 20 pays sur les 47 membres du Conseil des droits de l’homme, contre 14 voix de l’opposition et 13 abstentions, appelle à « une cessation immédiate de toutes les violations des droits de l’homme et des abus et violations du droit international humanitaire », le texte appelle à « un retrait rapide et vérifiable des forces érythréennes de la région du Tigré ».

L’Erythrée, située à la frontière nord du Tigré, est intervenue depuis les premiers mois du conflit il y a huit mois en soutien à l’armée éthiopienne dans l’opération qu’elle a lancée contre les anciennes autorités locales de la région, l’armée érythréenne est accusée d’avoir commis des atrocités contre des civils au Tigré, notamment des exécutions sommaires, des viols et autres. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a reconnu la présence des forces érythréennes, annonçant qu’elles se retireraient. Avant le vote au Conseil des droits de l’homme, l’ambassadeur représentant l’Érythrée, Adam Osman Idris, a rejeté la décision, soulignant que les forces de son pays s’étaient retirées de la région. L’Éthiopie a également fermement rejeté le texte, affirmant qu’il constituait une ingérence dans une enquête en cours sur la situation au Tigré.

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