La République centrafricaine est devenue une arène de conflit entre la France et la Russie, après que Paris a perdu son pouvoir dans de nombreuses régions du continent africain et que Moscou a tenté d’y accroître son influence, depuis que la France a décidé de mettre fin à sa présence militaire en République centrafricaine, au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation (MINUSCA) en 2016, la Russie y augmente de jour en jour sa présence militaire.
À la lumière des allégations selon lesquelles les mercenaires russes « Wagner » auraient commis des violations des droits humains et torturé des civils dans ce pays africain, Moscou a annoncé le 30 juin qu’elle enverrait 600 soldats supplémentaires à la demande de la République centrafricaine, en revanche, la France a annoncé le 10 mai le gel de tous les accords de coopération militaire avec « l’Afrique centrale » et la suspension de l’accord d’aide budgétaire d’un montant de 10 millions d’euros jusqu’à nouvel ordre, après les campagnes anti-Paris menée par l’administration de Bangui, il convient de noter que la Russie s’efforce de combler le vide créé par le refus du président français Emmanuel Macron de recourir à la force militaire pour empêcher l’escalade de l’opposition anti-Paris en Afrique à l’approche des élections présidentielles dans son pays.
La Russie est accusée d’être à l’origine de l’assassinat de l’ancien président tchadien Idriss Deby et du coup d’État militaire au Mali, à un moment où Moscou a accru son influence dans plusieurs pays africains comme la Libye, la République centrafricaine, le Mozambique, le Tchad, le Mali. et la République démocratique du Congo, dans un entretien avec l’Agence Anadolu, Serhat Araqchi, expert en affaires africaines au Centre de recherche humaine et sociale, et Mursal Bayram, chef du département d’études africaines à l’Institut d’études régionales de l’Université des sciences sociales d’Ankara, ont évoqué la Conflit franco-russe en République centrafricaine, et quête de Moscou pour trouver une alternative à la présence occidentale et chinoise dans les pays du continent.