Dimanche, la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, a été témoin d’une marche massive contre les rebelles du « Tigré », en soutien aux Forces de défense nationale, des milliers de personnes de la région d’Oromia, du centre-ouest de l’Éthiopie et d’autres endroits se sont rassemblés sur la place Meskel au centre de la capitale, où les agriculteurs ont marché sur des chevaux décorés parmi la foule, en chantant des chansons.
Les manifestants portaient des banderoles portant l’inscription « Nous préserverons l’unité de l’Éthiopie par le sacrifice » et d’autres banderoles, sous le slogan « Nous marchons pour sauver l’Éthiopie », les manifestants ont également brandi des affiches du président turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que de son homologue russe Vladimir Poutine, et scandé « Merci Erdogan » pour avoir soutenu la stabilité dans leur pays, début août, Erdogan a souligné, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue éthiopien Abiy Ahmed, que « la Turquie attache une grande importance à la paix et à la stabilité en Éthiopie, et continuera à apporter toutes sortes de soutien ».
Les manifestations de dimanche, les deuxièmes en moins d’un mois, surviennent deux jours après l’entrée des combattants du Front populaire de libération du Tigré dans la ville historique de Lalibela qui comprend des églises construites au XIIe siècle, et elle est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), en juin dernier, les forces du « Front populaire » ont réussi à reprendre le contrôle de la capitale de la région du Tigré (nord), la ville de Maqli, qui a porté un coup sévère au gouvernement éthiopien, qui a mené une campagne militaire dans la région en novembre dernier.
Le 4 novembre 2020, des affrontements ont éclaté dans la région entre l’armée éthiopienne et le Front populaire de libération du Tigré, après l’entrée des forces gouvernementales dans la région, en réponse à une attaque contre une base militaire, le 28 du même mois, l’Éthiopie a annoncé la fin d’une opération de « maintien de l’ordre » en contrôlant toute la région, malgré les informations faisant état de violations continues des droits humains dans la région, où des milliers de civils ont été tués.
