L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a décidé lundi de créer un nouveau parti politique, après son différend avec Avi Nguessen sur la présidence du « Front populaire ivoirien », le communiqué final publié à l’issue d’une réunion du parti citait ses auteurs disant : « Le seul instrument de notre lutte politique a été confisqué par M. Avi Nguyessen. Malgré plusieurs initiatives pour le ramener à la raison, il s’accroche à sa prétendue légitimité.
La déclaration a confirmé que Gbagbo avait pris note de l’insistance d’Avi Nguessen à « prendre le Front populaire ivoirien en otage, sans tenir compte du sacrifice des combattants du parti et des combattants au fil des ans », le Japon a clairement indiqué que Gbagbo n’avait pas l’intention de s’engager dans une bataille juridique avec Avi Nguessen, et a suggéré au Comité central « la mise en place d’un nouvel outil de lutte qui correspond à notre idéologie et nos ambitions », le communiqué notait que Laurent Gbagbo avait demandé au Comité central d’autoriser la formation d’un comité préparatoire pour la tenue d’une conférence constitutive.
« Le Comité central exhorte les militants, combattants et sympathisants du Front populaire ivoirien, tous partisans du président Laurent Gbagbo et les démocrates ivoiriens, à tirer les leçons de cette transgression, afin d’œuvrer à l’édification d’une Côte d’Ivoire stable et prospère, en paix », a-t-il ajouté, le « Front populaire ivoirien » a été fondé en 1982 et dirigé par Laurent Gbagbo de 1990 à 2011, date du déclenchement de la crise ivoirienne. Avi Nguessen a pris la direction du parti alors que Laurent Gbagbo était aux prises avec des problèmes juridiques.
Avi Nguessen s’est également présenté aux élections présidentielles sous l’égide du « Front populaire ivoirien », en 2015, lorsque la justice ivoirienne l’a reconnu à la tête de cette formation politique.