Le ministre sénégalais de la Justice Malek Sall a annoncé mardi que l’ancien président tchadien Hissène Habré est décédé à l’âge de 79 ans au Sénégal, où il purgeait une peine de prison à vie pour laquelle il avait été condamné en 2016 pour crimes contre l’humanité, viol, exécutions, esclavage et enlèvement, le ministre sénégalais a déclaré à TFM que « Habre est passé à la miséricorde de Dieu », tandis que les médias sénégalais ont rapporté qu’il était décédé des suites d’une infection par le Covid-19.
Hissène Habré, qui a occupé le pouvoir au Tchad de 1982 à 1990, a été condamné le 30 mai 2016 à la réclusion à perpétuité à l’issue d’un procès inédit à Dakar après avoir été reconnu coupable de crimes contre l’humanité. Une commission d’enquête tchadienne a estimé à 40 000 le nombre de victimes de la répression sous Habré qui était renversé en 1990, s’est réfugié au Sénégal où, sous la pression internationale, les conditions de son procès étaient réunies. Il a été arrêté en 2013 et inculpé devant un tribunal spécial créé en coopération avec l’Union africaine.
Tout au long du procès, Habré a refusé de parler ou d’être représenté devant une autorité judiciaire, ce qu’il a continué de refuser. Ses partisans ont continué à exiger sa libération alors qu’il était en prison à Dakar.Il a été libéré pendant deux mois avec une autorisation spéciale l’année dernière afin de le protéger du virus Corona, depuis des mois, sa famille et ses avocats réclament l’adoption d’un système pénitentiaire autre que la détention en raison de son âge et de la détérioration de son état de santé. Ils ont averti qu’il pourrait contracter COVID-19 en prison.
La justice sénégalaise a accepté en avril 2020 de lui permettre de sortir de prison pendant 60 jours en raison des risques d’exposition au virus. A cette époque, il est rentré chez lui à Dakar sous la garde permanente des autorités pénitentiaires, selon les autorités sénégalaises.
