Aujourd’hui, le mouvement tunisien Ennahda et les élites politiques, intellectuelles et des droits humains ont annoncé leur solidarité avec l’ancien président du pays, Moncef Marzouki, sur fond de mandat d’arrêt international lancé par les autorités à son encontre, le mouvement a dénoncé le ciblage d’Al-Marzouki en raison de ses positions de rejet du coup d’État, dont la dernière en date est le retrait de son passeport diplomatique et la délivrance d’une carte de convocation internationale à son encontre sans égard aux douanes et à la réputation du pays.
Le mouvement a affirmé, dans un communiqué, qu’il soutenait les représentants et les citoyens dont les libertés ont été attaquées par la suspension ou la saisine des tribunaux militaires, et soutient le droit des médias à exercer leur travail en toute liberté et dans le respect de la loi, le mouvement a également exigé la fin de ces politiques, « dont nous nous sommes débarrassés par la révolution et le coup d’État cherche à les ramener », appelant les partisans de la liberté et de la démocratie à les affronter avant qu’elles ne dégénèrent, il a également exprimé sa solidarité avec le pouvoir judiciaire et ses structures représentatives, dirigées par le Conseil supérieur de la magistrature, dans sa défense de l’indépendance de la justice et de la suprématie du droit.
Les élites politiques, intellectuelles et des droits de l’homme ont également publié une pétition déclarant leur soutien à l’ancien président, dénonçant « cette mesure arbitraire qui intervient dans un contexte de trahison, de haine et de ternissement de l’opposition tunisienne », les signataires de la pétition ont appelé le juge d’instruction à annuler cette mesure qui offense la justice tunisienne et établit sa subordination au pouvoir exécutif, à l’heure où nous luttons tous pour que la justice soit indépendante et garante des droits et libertés, sous réserve seulement à l’autorité de la loi et à la conscience du juge.