Le Comité central des médecins soudanais a annoncé mardi la mort d’un homme de vingt-huit ans qui a été abattu dimanche lors de manifestations anti-coup d’État et appelant à un régime civil, tandis qu’un responsable gouvernemental a parlé de documenter deux cas de viol de deux participants à ces rassemblements, et le comité anti-coup d’Etat a annoncé, dans un communiqué, la mort d’Abdel Moneim Muhammad Ali (28 ans), après qu’il ait été « une balle dans la tête par les forces putschistes lors de sa participation aux défilés du 19 millions de décembre à Omdurman ».
Jusqu’à présent, selon les statistiques du Comité des médecins, deux personnes ont été tuées et plus de 300 personnes ont été blessées lors des manifestations massives de dimanche qui ont atteint les murs du Palais républicain, à l’occasion du troisième anniversaire de la révolution du 19 décembre 2019 qui renversé Omar el-Béchir, pour exiger un régime civil, « Avec cela, le nombre de martyrs tués par la machine à coup d’État est passé à 47″, depuis le début des manifestations en octobre, a déclaré le comité, d’autre part, Salima Al-Khalifa Ishaq, directrice de l’unité de lutte contre les violences faites aux femmes au ministère du Développement social du Soudan, a déclaré à l’AFP : « Nous avons documenté deux cas de viol de deux manifestantes qui ont participé à l’attentat du 19 décembre ».
Elle a expliqué que les deux cas ont bénéficié d’une assistance médicale, notant que « l’un d’eux a rédigé un rapport et l’autre a refusé de prendre des mesures juridiques », sans clarifier aucun détail sur le rapport ou l’accusé, et l’Association du barreau du Darfour a déclaré lundi dans un communiqué : « Plusieurs crimes graves ont été commis contre les révolutionnaires hier (dimanche) après la marche du 19 décembre, et parmi les crimes les plus odieux et les plus graves commis figurait le viol de femmes ».