Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a annoncé, lundi, la suspension des fonctions du Premier ministre Mohamed Hussein Robley, au lendemain d’une contestation publique sur l’organisation d’élections tant attendues dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.
À cet égard, le bureau du président a déclaré dans un communiqué : « Le président a décidé de suspendre le Premier ministre Mohamed Hussein Robley et de mettre fin à ses pouvoirs en raison de son implication dans la corruption », accusant Robley d’intervenir dans une enquête sur une affaire liée à confiscation des terres.
Il y a souvent des différends entre le président, connu sous le nom de Farmajo, et son premier ministre. Et dimanche, Robley a accusé le président d’avoir sapé le processus électoral, après que Farmajo a annoncé le retrait du mandat du Premier ministre pour organiser les élections, dont le report a déclenché une grave crise institutionnelle, d’un autre côté, le vice-ministre somalien de l’Information, Abdirahman Yusuf Omar, a déclaré que la décision de Farmajo était un « coup d’État indirect ». Il a ajouté que le déploiement des forces de sécurité autour du bureau du Premier ministre ne l’empêcherait pas d’exercer ses fonctions. « Ce qui s’est passé ce matin est un coup indirect, mais il ne gagnera pas », a-t-il déclaré dans un post sur Facebook.
Le président a également déclaré qu’il avait limogé le commandant de la marine, le général Abdel Hamid Mohamed Derer, dans l’attente d’enquêtes similaires. Farmajo, au pouvoir depuis 2017, a terminé le 8 février sans parvenir à s’entendre avec les dirigeants régionaux pour organiser des élections en Somalie, qui adopte un système électoral complexe et indirect.L’annonce mi-avril de la prolongation de son mandat pour deux ans conduit à des affrontements armés à Mogadiscio.
