Hier, les autorités américaines ont arrêté un Égyptien qui détient également la nationalité américaine, et a été accusé d' »avoir agi en tant qu’agent non enregistré » pour le gouvernement égyptien, notamment pour traquer les opposants au président Abdel Fattah El-Sissi en Amérique, et le ministère américain de la Justice a indiqué – dans un communiqué – que l’agent accusé s’appelait Pierre Gerges (39 ans), qui détient à la fois les nationalités égyptienne et américaine et vit à Manhattan, et qu’il a accepté de cibler les détracteurs du gouvernement égyptien dans le États-Unis.
L’acte d’accusation indique que Pierre Gerges a agi sous la « direction et le contrôle » de plusieurs employés du gouvernement égyptien pour faire avancer ses intérêts aux États-Unis, en plus de surveiller les opposants de Sissi, ont déclaré les procureurs, Gerges a utilisé ses relations avec les forces de l’ordre locales pour obtenir des informations qui ne sont pas divulguées au public, organisé des avantages pour les responsables égyptiens en visite à Manhattan et coordonné des réunions entre les forces de l’ordre américaines et égyptiennes, « Parmi les activités du citoyen égyptien, il y a une tentative en mars 2019 d’aider des responsables égyptiens en visite à suivre une formation de la police à Manhattan destinée uniquement aux forces de l’ordre », ont déclaré les procureurs.
Selon un communiqué du ministère américain de la Justice et selon l’acte d’accusation, « des messages cryptés entre Gerges et des responsables égyptiens ont montré qu’il était en contact avec plus d’une agence gouvernementale au Caire au sujet de la collecte d’informations entre 2014 et 2019 », le communiqué ajoute que Gerges « en 2017, a envoyé des informations sur un militant anti-Sisi et d’autres personnes qu’il a obtenues du gouvernement égyptien aux forces de l’ordre américaines ».
Les autorités égyptiennes n’ont fait aucune déclaration concernant l’arrestation de Gerges, accusé par les procureurs américains d' »avoir agi en tant qu’agent d’un gouvernement étranger sans en informer le procureur américain », une accusation passible d’une peine maximale de 10 ans de prison.