Le gouvernement malien a annoncé être en pourparlers « avec des pays amis, dont la Guinée Conakry et la Mauritanie, afin de faciliter l’accès à ses ports pour approvisionner le marché financier » en denrées alimentaires de base, des membres du gouvernement malien ont souligné, lors d’une rencontre avec des acteurs économiques locaux à Bamako, la « nécessité de prendre des dispositions de base par les différents acteurs pour assurer un approvisionnement normal des produits et assurer la stabilité des prix afin que la population malienne ne souffre pas » de les effets des sanctions économiques imposées par la CEDEAO.
Un communiqué publié par le ministère des Finances et de l’Économie à l’issue de la réunion a souligné « la nécessité d’unité et de solidarité pour faire face à ce blocus imposé au Mali », qui est étroitement lié économiquement et commercialement aux pays d’Afrique de l’Ouest dans l’approvisionnement en produits alimentaires de base, notamment par les ports d’Abidjan et de Dakar, selon le communiqué, ils ont discuté de la recherche de mécanismes alternatifs pour fournir au pays des produits de base « en ouvrant des couloirs et des routes pour importer des produits stockés dans des entrepôts dans les ports de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest », le gouvernement malien a souligné son souci d' »assurer l’approvisionnement correct et naturel du pays en denrées alimentaires de base tout en assurant la stabilité des prix sur le marché ».
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé dimanche dernier, lors d’un sommet extraordinaire à Accra, de fermer les frontières entre ses États membres et le Mali, de suspendre les échanges commerciaux à l’exception des biens essentiels, de réduire l’aide financière, de geler les avoirs du pays dans le Centre Banque des États de l’Afrique de l’Ouest, et rappeler les ambassadeurs, le Mali a répondu à ces sanctions en fermant les frontières et en rappelant ses ambassadeurs auprès des États membres de la CEDEAO, exprimant son regret que ce groupe soit devenu un « outil aux mains de forces extérieures à la région avec des plans cachés ».