Le ministre des Armées et des Anciens combattants du Burkina Faso, Emi Barthélemy Sembori, a annoncé l’arrestation de 15 personnes, dont 10 militaires et 5 civils, à la suite de la prétendue tentative de coup d’État dans le pays, le général Sempuri a déclaré après une réunion du cabinet que les détenus sont « deux officiers, 7 sous-officiers, un militaire et 5 civils », le ministre a expliqué que deux civils et un militaire ont été libérés à l’issue des premières séances d’enquête, notant que « 12 personnes sont toujours en détention provisoire ».
Le procureur militaire du Burkina Faso avait annoncé mardi que 8 militaires avaient été arrêtés dans le cadre d’une « affaire supposée déstabiliser les institutions de la république », ajoutant que ces arrestations « ont été possibles grâce à la notification d’un membre de la supposée groupe le 8 janvier », cela coïncide avec un état d’alerte pour les gouvernements d’Afrique de l’Ouest et du Centre en raison du succès des coups d’État au cours des derniers mois au Mali et en Guinée, l’armée a également pris le contrôle du Tchad l’année dernière après que le président Idriss Deby a été tué sur l’une des lignes de front avec les rebelles.
Le Burkina Faso a enregistré le déplacement d’environ 1,5 million de personnes, dont 61% d’enfants, selon un rapport publié fin novembre par le Conseil national des secours d’urgence, comme ses voisins le Mali et le Niger, le Burkina Faso connaît depuis 2015 un cycle de violences attribuées aux groupes armés. Ces attaques ont fait au moins deux mille morts, selon un recensement réalisé par l’Agence France-Presse.
