Les autorités militaires maliennes ont publié un projet de loi qui élargirait les pouvoirs du chef de la junte au pouvoir, le colonel Asimi Goeta, le texte adopté en Conseil des ministres vise à « supprimer le poste de vice-président (de transition) afin d’éviter les doubles emplois et de permettre au ministre chargé de la défense et au ministre chargé de la sécurité de retrouver et d’exercer toutes leurs fonctions traditionnellement confiées ». .” Ainsi, Goeta est le seul décideur.
Le projet de loi a été publié un jour après que le législateur, nommé par les autorités militaires maliennes, a convoqué une session extraordinaire pour revoir la charte de la période de transition et la loi électorale afin de fixer un nouveau calendrier. Le projet évoque « l’augmentation du nombre de membres » du Conseil national de transition (actuellement 121) « pour renforcer le caractère inclusif du projet de rétablissement de l’État » et « l’adaptation de la durée de la phase de transition en fonction des volontés du gouvernement », selon le communiqué publié samedi, qui ne précise pas la durée de la phase, suite à la fin de la conférence sur la réforme du Mali le 30 décembre, le gouvernement a proposé une période de transition de six mois à cinq ans, à compter du 1er janvier 2022.
Le Mali connaît depuis 2012 des attaques de mouvements armés liés à Al-Qaïda et à l’organisation « État islamique », ainsi que des actes de violence lancés par des milices qui se disent de l’autodéfense et des voleurs. Les forces régulières sont également accusées d’exactions, les violences qui ont commencé dans le nord du pays en 2012 se sont étendues au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elle s’est soldée par des milliers de morts civils et militaires et le déplacement de centaines de milliers de personnes, malgré le déploiement des forces onusiennes, françaises et africaines.