Le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que « le retrait attendu des forces françaises et européennes du Mali crée un vide qui obligera les armées ouest-africaines à rester en première ligne dans la lutte » contre les groupes armés dans la région du Sahel, dans une interview à Radio France International et France 24, Ouattara a ajouté que le retrait de ces forces « va nous obliger à acheter des armes et à être plus professionnels, mais c’est aussi notre devoir ».
Ouattara, qui, avec d’autres dirigeants ouest-africains, participe à un mini-sommet à Paris sur la présence française dans la région du Sahel, a souligné que « les armées nationales doivent résoudre les problèmes sur nos terres et c’est notre philosophie », « La lutte contre le terrorisme est fondamentale pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger et les pays côtiers », a déclaré Ouattara, ajoutant : « Nous devrons augmenter nos forces de défense, renforcer la protection de nos frontières, et nous prendrons toutes les mesures possibles ( …) sans sécurité, il n’y aura pas de développement », la Côte d’Ivoire partage de larges frontières avec le Burkina Faso et le Mali, et est moins touchée par les troubles sécuritaires sur la côte, mais ses frontières sont néanmoins témoins de temps en temps d’attaques, faisant souvent des morts et des blessés dans ses forces de sécurité.
Les dirigeants d’un certain nombre de pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest, ainsi que certains dirigeants et responsables européens ont participé à un mini-sommet organisé par le président français Emmanuel Macron à l’Elysée, dont les résultats devraient être annoncés ultérieurement et, selon Les médias français, incluront le retrait des forces françaises du Mali, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, Ismail Ould Cheikh Ahmed, participera à ce sommet, représentant le président Mohamed Ould El Ghazouani.
