Le gouvernement ivoirien a condamné l’annonce par l’opposition malienne, depuis la Côte d’Ivoire, de la mise en place d’un gouvernement civil de transition malien, le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Diomandi Fagundo, a noté dans un communiqué que « Inya Ibrahima Camara a annoncé, à travers un enregistrement vidéo circulant sur les réseaux sociaux, la mise en place d’un gouvernement de transition de Côte d’Ivoire, et l’investiture de lui-même en tant que Président du Mali, à compter du 27 février 2022″.
Le ministre ivoirien de l’Intérieur a souligné que le gouvernement de son pays « ne tolérera pas la déstabilisation d’un pays frère de son territoire, ce qui contredit également les traditions de concorde amicale et de fraternité entre la Côte d’Ivoire et ses voisins », le ministre a condamné ces actions qui violent les principes démocratiques de la prise du pouvoir et a réitéré son soutien aux efforts déployés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour résoudre la crise au Mali, « La Côte d’Ivoire se réserve le droit de prendre des mesures contre toute personne dont les actions menacent les relations avec d’autres pays », a conclu Fagundo.
Le chef du Parti du mouvement républicain, Enya Ibrahim Camara, qui réside en Côte d’Ivoire, s’est déclaré président du Mali, lors d’une conférence de presse tenue dimanche dernier, soulignant sa volonté de sauver le Mali, ce citoyen malien, soupçonné d’être un escroc se présentant comme un homme d’affaires, avait déjà été incarcéré à la prison centrale de Bamako, en 2020, après avoir escroqué une femme et lui avoir volé 500 millions de francs CFA.