L’initiative internationale de former un comité mixte en Libye afin de jeter les bases constitutionnelles de la tenue des élections – qui a été reportée à la fin de l’année dernière – a été largement saluée localement et internationalement, compte tenu de la présence de deux gouvernements dans le pays , le premier a prêté serment devant la Chambre des représentants jeudi, et le second a refusé de céder le pouvoir au seul gouvernement élu.
Le président du Conseil suprême d’État, Khaled Al-Mashri, a salué la proposition de la conseillère des Nations Unies, Stephanie Williams, de former un comité mixte entre la Chambre des représentants et le Conseil suprême d’État pour élaborer une règle constitutionnelle consensuelle, alors qu’il n’y avait aucun commentaire de la Chambre des représentants concernant la proposition de l’ONU, hier, la conseillère de l’ONU pour la Libye a appelé le Conseil suprême d’État et la Chambre des représentants à choisir 6 représentants pour chacun d’eux pour former le comité mixte, et Williams a déclaré dans une série de tweets sur Twitter qu’elle attendait une réponse rapide des deux chambres à l’initiative, afin que le comité se réunisse le 15 mars.
En raison de divergences entre les institutions politiques libyennes, il n’a pas été possible de tenir les élections présidentielles le 24 décembre dernier, selon un plan parrainé par les Nations unies, le Conseil suprême d’État a déclaré que l’initiative de la chancelière de l’ONU « est une réponse claire à la demande du Conseil, qui a approuvé une base constitutionnelle complète en septembre dernier », le Premier ministre du gouvernement d’unité nationale, Abdel Hamid al-Dabaiba, a également salué l’initiative de l’ONU, affirmant qu’elle comprenait la priorité de poursuivre le processus électoral, et que les déclarations européennes qui la soutenaient s’inscrivaient dans le cadre du plan du gouvernement de tenir élections de juin prochain.
Quant au nouveau Premier ministre désigné de la Chambre des représentants, Fathi Bashagha, il a publié une déclaration saluant le soutien international à l’initiative de l’ONU, ajoutant, hier vendredi, que la mission de son gouvernement est « d’organiser des élections sans délai et dans en toute transparence, afin de réaliser le désir de 2,8 millions d’électeurs.