Le Front de libération du Tigré, qui est entré dans un conflit de 17 mois avec l’armée éthiopienne, s’est engagé aujourd’hui, vendredi 25 mars, à respecter le cessez-le-feu, quelques heures après que le gouvernement éthiopien a annoncé une « trêve humanitaire ouverte », « Le gouvernement du Tigré s’est engagé à mettre en œuvre la cessation immédiate des hostilités » et a appelé le gouvernement éthiopien à « prendre des mesures concrètes pour faciliter l’accès sans restriction à la région du Tigré » dans le nord de l’Ethiopie où des centaines de milliers de personnes risquent de mourir de faim, le Front du Tigré a déclaré dans un communiqué publié le vendredi matin 25 mars.
Le gouvernement éthiopien a annoncé une « trêve humanitaire ouverte », effective immédiatement dans le Tigré, exprimant son espoir d’accélérer l’acheminement de l’aide d’urgence aux personnes dans le besoin dans cette région, car aucun convoi d’aide humanitaire n’est arrivé par voie terrestre depuis 15 décembre, les rebelles ont clairement fait savoir qu’ils étaient déterminés à faire réussir le cessez-le-feu, estimant qu' »il est inacceptable de lier les questions politiques aux questions humanitaires », mais ont souligné qu’ils « feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour donner une chance à la paix », les forces pro-gouvernementales et le Front du Tigré se font face dans le nord de l’Éthiopie depuis que le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé en novembre l’armée fédérale pour renverser les autorités locales du Front de libération du Tigré, qui protestaient contre son autorité depuis des mois.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné la situation humanitaire « catastrophique » au Tigré, en Éthiopie, à un moment où l’attention du monde est focalisée sur la guerre en Ukraine, lors d’une conférence de presse, Ghebreyesus a exhorté les États membres et les groupes humanitaires « à ne pas oublier les autres crises humanitaires qui se déroulent dans le monde », notant qu' »en raison du conflit en cours en Éthiopie, près de 6 millions de Tigréens se sont vu refuser l’accès aux fonds , du carburant et des communications. » Aucune nourriture n’a été livrée dans la région depuis décembre dernier.
