Une personne a été tuée et une autre blessée dans une nouvelle fusillade à El Geneina, la capitale de l’État du Darfour occidental, qui a connu il y a quelques jours une vague de violence tribale qui a tué plus de 200 personnes et déplacé des milliers de personnes, cela coïncide avec la visite d’une délégation gouvernementale dans la région afin d’œuvrer à l’apaisement de la situation sécuritaire, et l’annonce par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), vice-président du Conseil de souveraineté de transition, hier mercredi, qu’il y avait un « échec » de la part de l’État à contenir les incidents violents dans l’État.
Depuis vendredi dernier, les régions d’El Geneina et de Karinak au Darfour occidental ont été le théâtre d’affrontements tribaux qui ont fait plus de 200 morts, en plus d’en blesser 103 autres, selon les déclarations du gouverneur de l’État, Khamis Abkar Abdullah, et ont laissé près de 20 000 personnes déplacés, selon ce que l’organisation non gouvernementale Darfur Lawyers Association a confirmé, le gouverneur de l’Etat, Khamis Abdullah, a démenti – dans un communiqué de presse – le déclenchement de nouveaux affrontements à El Geneina, soulignant que la situation sécuritaire dans la région est « stable », Abdullah a expliqué que les coups de feu qui ont été entendus dans la ville hier soir étaient des coups de semonce des forces de sécurité à un point de contrôle et d’observation, qui n’ont fait aucun blessé.
Une délégation gouvernementale composée d’un membre du Conseil souverain Abdel-Baqi Abdel-Qader, le ministre de la Défense, le lieutenant-général Yassin Ibrahim Yassin et le ministre de la Santé, Haitham Mohamed Ibrahim, sont arrivés à El-Geneina, où ils ont tenu une réunion pour examiner les récents événements dans la région, selon l’agence de presse soudanaise, les autorités avaient décidé lundi dernier d’envoyer des troupes pour contenir les combats tribaux dans l’Etat, d’autre part, le vice-président du Conseil souverain de transition, Muhammad Hamdan Hemedti, a reconnu hier mercredi qu’il y avait eu une « négligence » de la part des agences gouvernementales pour contenir les incidents violents.