Les institutions et les partis tunisiens ont critiqué le projet du président Kaîs Saîed de préparer une nouvelle constitution et son référendum, ainsi que son appel à un dialogue excluant les « traîtres », comme il l’a dit. Les critiques ont exigé un « vrai » dialogue sans préalable, le secrétaire général de l’Union tunisienne du travail, Noureddine Tabboubi, a réitéré la position du syndicat face à l’appel du président et a déclaré que le consensus sur les grandes options nationales ne peut être « imposé par la force ou par la reconnaissance du fait accompli ».
Il a poursuivi dans ses déclarations – lors de la cérémonie de remise des prix de l’Ideal Worker – « Il est impératif que le consensus émane d’un dialogue honnête et impartial, sans diktat », l’Union – qui est la plus grande organisation syndicale tunisienne – a appelé vendredi à un vrai dialogue direct et large dans lequel il n’y a pas de pré-décisions ni de recommandations de conclusions préparées à l’avance pour elle, et un accord sur ses objectifs, son cadre, les partis et haches, dans un communiqué, le syndicat a réitéré son rejet de tout dialogue formel inutile, conditionnel et marginalisant les forces politiques et sociales nationales actives, il a exprimé son rejet de toute aventure visant l’unité du pays à travers la création d' »étranges entités parallèles » qui aggraverait la crise et conduirait à la collision et à de nouvelles divisions, et a appelé à y mettre un terme.
Les critiques se sont également poursuivies de la part des forces partisanes. Le parti « Hrak Tunisie de la volonté » – fondé et dirigé par l’ancien président Moncef Marzouki – a averti que la « voie révolutionnaire » empruntée par le président Kais Saied atteignait un dangereux zigzag, avec lequel la stabilité et la sécurité de la Tunisie sous la menace d’un réel danger imminent sous l’effet de l’érosion des institutions constitutionnelles, le parti a ajouté – dans un communiqué publié aujourd’hui samedi – que la situation est devenue « nécessite une position ferme des forces qui défendent la démocratie pour arrêter la dangereuse détérioration à laquelle le pays assiste ».