Une mission militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est arrivée mardi à Ouagadougou, au Burkina Faso, pour examiner de près la situation sécuritaire dans le pays, la mission est composée d’experts militaires, sécuritaires et politiques, et elle est arrivée à Ouagadougou à la demande des autorités de transition au Burkina Faso, selon le porte-parole du gouvernement Lionel Belgo, la mission continuera « d’analyser la situation dans le pays ».
Le Burkina Faso avait annoncé il y a quelques mois une période de transition de trois ans, mais la CEDEAO s’est opposée à la durée de la période de transition, appelant les autorités à la réduire, en réponse à la CEDEAO, le gouvernement de transition a indiqué que la situation sécuritaire dans le pays ne permet pas de raccourcir la période de transition et a proposé à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, d’envoyer des experts sécuritaires et politiques pour évaluer la situation dans le pays, en janvier dernier, le Burkina Faso a été témoin d’un coup d’État militaire qui a renversé le régime de Roc Marc Kabore, qui dirigeait le pays après des élections qualifiées de démocratiques, à la suite d’une révolution populaire contre le régime de Blaise Compaoré.
Et le gouvernement du Burkina Faso a adopté un plan de riposte et d’aide alimentaire estimé à 237 milliards de francs CFA, soit 376.489.265 dollars, selon un communiqué du porte-parole du gouvernement Lionel Belgo à l’issue du conseil des ministres, le ministre Bilgo a indiqué que ce plan, qui sera financé par l’Etat burkinabé, les partenaires techniques et financiers et les collectivités locales en 2022, est une réponse urgente à la problématique de l’insécurité alimentaire, ajoutant que ce plan cible les populations vulnérables, déplacées internes et hôtes, il comprendra un appui à la production agricole et animale, la prévention et la prise en charge des enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition, des femmes enceintes et allaitantes et des personnes souffrant de malnutrition. Le plan vise également à fournir de l’eau potable. En raison de l’insécurité, plus de 2,4 millions de personnes au Burkina Faso cette année sont en situation d’insécurité alimentaire.
