Les manifestations au Soudan se sont avérées meurtrières après qu’une personne aurait été tuée et une douzaine d’autres blessées, selon un groupe de médecins lié au mouvement qui a conduit à la chute du président Omar el-Bechir.
Les manifestations de mercredi dans les villes de Kharthoum et d’Omdurman portent sur l’aggravation de la situation économique du pays. Les manifestants demandent également justice pour les centaines de morts lors du soulèvement de 2019, qui a conduit au renversement d’El-Bechir.
Des témoins oculaires ont déclaré que la police avait tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les petits rassemblements d’une centaine de manifestants.
Le Soudan s’est engagé dans une transition difficile de trois ans depuis lors sous une administration civile et militaire conjointe, mais a été aux prises avec de graves problèmes économiques et une flambée des prix à la consommation.
Une inflation élevée et une pénurie de devises fortes signifient que les gens ont même du mal à acheter les produits de base. Les longues files d’attente devant les épiceries sont également devenues la norme, tout comme les coupures de courant pouvant durer jusqu’à six heures.
Les autorités ont promis de reconstruire l’économie et de traduire en justice les responsables du meurtre de manifestants.
Plus de 250 personnes ont été tuées lors des manifestations anti-El-Bechir et des troubles qui ont suivi, selon des médecins liés au mouvement de protestation.
Les autorités de transition ont fait pression pour mettre fin à l’isolement du pays et pour reconstruire son économie.
Lundi, le président Donald Trump a déclaré qu’il était prêt à retirer le Soudan post-El-Bechir de la liste noire des États-Unis qui soutiennent le terrorisme, une décision que Khartoum a saluée comme une étape vitale vers l’allégement de la dette et la relance économique.
