La Turquie parie fortement sur la réélection du président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed nommé aussi Mohamed Farmaajo, en février prochain, au milieu de la controverse sur l’influence croissante d’Ankara dans ce pays africain en difficulté sécuritaire.
Mais l’agenda de la Turquie en Somalie est de plus en plus critiqué, d’autant plus que le candidat qui sera probablement en concurrence avec le président ne cache pas ses inquiétudes quant au rôle suspect d’Ankara.
Et selon le site « African Intelligence », l’homme d’affaires somalien résidant en Grande-Bretagne, Abshir Aden Ferro, a l’intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle dans quelques mois.
Ce candidat potentiel est un homme d’affaires qui a fondé la société de sécurité londonienne Fort Ruchi.
Cependant, ce candidat potentiel appelle à un report de deux ans des élections, ainsi qu’à un changement du système électoral connu sous le nom de «4.5» car il accorde des pouvoirs disproportionnés à certains responsables du cercle des autorités.
Ce candidat potentiel prend des contacts avec les dirigeants des pays occidentaux, leur exprimant son mécontentement face à l’ingérence croissante du président turc Recep Tayyip Erdogan dans le pays.
La Turquie apporte un soutien généreux au président somalien Farmaajo et, selon certaines informations, elle a ouvert des voies de communication avec le mouvement extrémiste « Al-chabab ».
La Turquie, avec le Qatar, est le soutien le plus éminent du président somalien Farmaajo, et Ankara a tenu à afficher publiquement cette influence ces derniers mois.
À la fin du mois d’août, par exemple, une fête a eu lieu dans le port de Mogadiscio, coïncidant avec la livraison de 12 véhicules blindés militaires en guise de «cadeau» de la Turquie.
Pendant ce temps, la base turque «Terrexum» a l’intention de former un tiers des forces de l’armée nationale somalienne, tandis que les forces spéciales de l’institution militaire resteront sous la supervision des États-Unis par l’intermédiaire de plusieurs entrepreneurs.