Politique

100 personnes ont été tuées dans une attaque par des groupes armés dans le nord du Burkina Faso

Des témoins oculaires ont déclaré que 100 personnes ont été tuées lors d’une attaque par des groupes armés contre un village du Burkina Faso, le porte-parole du gouvernement a confirmé que l’on ne savait pas encore ce qui s’était passé dans le village de Setinga, dans le nord du pays, aux premières heures de dimanche matin, affirmant que les forces de sécurité avaient été envoyées dans la région pour enquêter et assurer la sécurité, il a expliqué que l’attaque avait entraîné le déplacement des habitants vers un village à 47 kilomètres.

Le Burkina Faso, qui compte 21 millions d’habitants, connaît une crise humanitaire aiguë depuis 2019, au Burkina Faso et au Mali et au Niger voisins, des groupes djihadistes sont actifs, dont certains ont prêté allégeance à l’Etat islamique ou à al-Qaïda, auparavant, des centaines de personnes avaient manifesté dans le sud du Burkina Faso, samedi 11 juin, contre ce qu’elles ont décrit comme l’abandon d’elles par le gouvernement pour faire face aux attaques meurtrières des groupes extrémistes, cette manifestation est la première du genre depuis que le lieutenant-colonel Paul Henry Sandaugo Damiba a pris le pouvoir lors d’un coup d’État militaire en janvier dernier, les médias locaux ont rapporté que les hommes et les femmes ont crié devant un bâtiment de l’administration publique de la ville de Bama : « Non à l’abandon de la province de Combinga ».

Dans une allocution devant le haut-commissaire à la région, les manifestants ont critiqué une « avancée rapide du terrorisme » qui menace d’engloutir la région proche des frontières avec le Togo et le Bénin, dans leur lettre, signée par des personnalités religieuses, des leaders de la société civile et des chefs traditionnels, ils dénoncent « une grande négligence et un abandon de l’État », accusant les agents publics de fuir vers un comté voisin, la violence extrémiste liée à al-Qaïda et à ISIS s’est intensifiée au Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest, en particulier depuis l’éviction du président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, en janvier dernier, qui a entraîné la mort de milliers de personnes et le déplacement de près de deux millions de personnes en interne.

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