Mercredi prochain sera une date décisive pour les Tanzaniens qui devront se rendront aux urnes lors d’une élection qui sera un test décisif du style autoritaire du président John Magufuli après une répression qui a duré cinq ans contre l’opposition et la liberté d’expression.
Les électeurs du continent tanzanien et de l’archipel semi-autonome de Zanzibar voteront pour un président et des législateurs après une campagne énergique qui a vu une participation massive à la fois du parti au pouvoir et de l’opposition.
Le principal challenger de Magufuli parmi les 15 candidats à la présidentielle est Tundu Lissu, 52 ans, du parti d’opposition Chadema, qui est rentré dans le pays en juillet après trois ans à l’étranger après s’être remis de 16 blessures par balle subies dans ce qu’il pense être une tentative d’assassinat à motivation politique.
Le retour de Lissu a revigoré une opposition dans le marasme après l’interdiction des rassemblements politiques en dehors de la période électorale, de multiples arrestations, attaques et ce que les groupes de défense des droits ont critiqué comme une compression de la démocratie.
En retour, Chadema soutient le candidat vétéran de l’opposition Seif Sharif Hamad dans sa sixième candidature à la présidence à Zanzibar, cette fois contre le candidat au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM) Hussein Ali Hassan Mwinyi.
Zanzibar a une histoire d’élections tendues et de violence, mais la campagne a été en grande partie pacifique cette année.
Avec 566 000 électeurs inscrits qui participeront aux urnes, a clôturé dimanche ses campagnes électorales par des rassemblements de masse colorés.
Sur le continent, un peu plus de 29 millions d’électeurs inscrits voteront de 7h00 (04h00 GMT) à 16h00 (01h00 GMT).
Les sondages d’opinion sont interdits, donc on ne sait pas qui est le favori, et les inquiétudes sont vives concernant les incidents qui pourraient gâcher le vote.
