Politique

Du parlement dissous à la réécriture de la constitution…Comment le président tunisien a-t-il resserré son emprise sur le pouvoir ?

Le président tunisien Kais Saied continue de consolider son emprise sur le pays depuis qu’il s’est emparé de larges pouvoirs en juillet dernier, tandis que les critiques le voient comme une avancée vers un régime à un seul homme qui détruit la démocratie établie par la révolution de 2011, Saied dit qu’il vise à sauver un pays embourbé dans la paralysie politique et la crise économique en remodelant le système de gouvernement et en réformant la constitution de 2014, alors que ses opposants l’accusent de coup d’État.
Voici comment Saïed a consolidé son emprise sur le pouvoir, à partir du 25 juillet 2021, lorsqu’il a suspendu le Parlement et limogé le Premier ministre, Saied a invoqué l’article 80 de la constitution pour destituer le Premier ministre Hisham al-Mashishi. Le président du Parlement, Rashid Ghannouchi, le chef du mouvement islamiste Ennahda, a déclaré qu’il n’avait pas été consulté sur le mouvement, comme requis, deux mois plus tard, Saïed a nommé un nouveau gouvernement dirigé par Naglaa Boden mais sans solliciter le soutien du Parlement, comme l’exige la constitution, ces mesures ont sapé le rôle central du parlement dans la formation du gouvernement, inscrit dans la constitution de 2014, Boden n’a pas dit grand-chose publiquement, et les critiques disent que les ministres de son cabinet ont été principalement choisis par Saied, qui a décrété qu’ils relevaient de lui, et non du Premier ministre.
Après le gel du Parlement, Saied a déclaré qu’il n’y avait pas de retour en arrière et a ordonné à l’armée d’encercler le Parlement, d’arrêter les salaires des députés et de lever leur immunité, des experts juridiques ont déclaré que cette décision n’avait aucun fondement constitutionnel.
Depuis lors, un tribunal militaire a emprisonné plusieurs députés pour avoir agressé la police, en mars, une majorité de députés ont défié Saïed en organisant une session virtuelle pour rejeter toutes ses démarches. Le président a ensuite dissous le parlement, une autre décision qui, selon les experts juridiques, manquait de base constitutionnelle. Saied a exigé une enquête sur les députés qui ont participé à la réunion en ligne, les accusant de coup d’État.

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